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J’adore t’écrire !
Un jour en prenant le bus, au moment de monter, j’avais repéré un handicapé en chaise roulante qui voulait lui aussi rentrer. Puis, il fit signe à des personnes pour l’aider. Certe qu’ il y avait du monde mais j’ai réussi tout de même à m’assoir et à trouver une place.
J’entendais derrière moi, un homme et une femme se parlant, lui avait un léger accent africain, et elle se laissait séduire :
Lui : Que faites-vous dans la vie ?
Elle : Je suis anthropologue
Lui : Ah oui !
Elle : Oui plus précisément du Mexique !
Lui : Ah je vois tout ce qui est Maya et Aztéque !
Elle : Disons que, je m’intéresse à la danse et à la culture. Vous êtes originaire d’où ?
Lui : Du Gabon et je vis en France.
Elle : Moi c’est le contraire, j’ai quitté la France pour habiter le Mexique.
Lui : Et vous tombez pas trop malade là-bas.
Elle : C’est justement quand je viens en France, que je deviens malade, avec la charcuterie et le vin. Ils rigolèrent tout les deux.
Lui : Il n’y a pas de vin ?
Elle : Il y en a très peu.
C’est par un simple hasard que cette dame et ce monsieur se sont parlés, tout simplement. Avant de monter dans ce bus, ils ne se connaissaient pas. J’ai l’impression que ce dialogue se fait de plus en plus rare dans notre société. Pendant que j’écoutais cette discussion très intéressante, sur la comparaison des cultures, mon attention se tourna vers une femme qui voulait essayer de communiquer avec l’homme en chaise roulante. Son appareil auditif ne fonctionnait plus, il essayait de le réparer, et à ce moment là la dame cherchait une feuille, pour lui écrire la phrase suivante qui m’a marqué :
« Pouvons-nous vous aider pour vous donner des bouchons en plastique ? »
Cette façon métaphorique de proposer son aide, m’a touché. Donc, le jeune homme pensif, réfléchissant à ce qu’il allait répondre. Au moment où il allait écrire sa réponse, je descendis du bus, et je me suis dit que l’humanité existe toujours. C’est enthousiasmant de savoir quelle demeure toujours présente.